CRITIQUES DE JUIN 2025



 




AMÉLIE ET LA MÉTAPHYSIQUE DES TUBES de Mailys Vallade et Liane-Cho Han  


Récap'

Amélie ne naît qu'à ses deux ans, lorsqu'elle goûte du chocolat blanc pour la première fois.

Amélie et la Métaphysique des Tubes narre l'enfance de la petite Amélie, née d'une famille belge expatriée au Japon.

Le film raconte l'enfance d'Amélie Nothomb, ses souvenirs, ses pensées et questionnements les plus jeunes et innocents, tirés de son livre "La Métaphysique des Tubes".

La Critique

Après avoir été sélectionné à Cannes, puis récompensé quelques semaines plus tard au Festival d'Annecy, je me doutais qu'Amélie et la Métaphysique des Tubes allait être un film d'animation remarquable, et il a largement dépassé mes attentes. On suit Amélie de ses 2 à 3 ans, au moment où elle commence à "exister" vraiment, à s'intéresser au monde qui l'entoure: sa maison, sa famille, mais surtout Nishio-san, la seule adulte qui ne la considère pas comme un simple bébé.

En seulement 77 minutes, le film nous embarque dans son univers : il nous fait rire, pleurer, et nous interroge autant sur la condition humaine que sur le meilleur goût de chocolat.

Évidemment, le travail d'animation est superbe. On sent un vrai soin apporté à la représentation des paysages et des coutumes d'un Japon d'après-guerre. L'animation étonne par sa créativité, sa fraîcheur et son humour.

Dans cette sorte de coming of age très précoce, l'histoire d'Amélie parle tout autant aux enfants qu'aux adultes et est une nouvelle petite merveille de l'animation.

Critique de Tiphaine 



A NORMAL FAMILY de Hur Jin-Ho

Récap'

Un regard derrière l'intimité d'une famille de la haute société sud-coréenne. Deux frères, Jae-wan, avocat, et Jae-gyu, chirurgien, se réunissent souvent avec leurs épouses pour dîner dans un restaurant chic de Séoul.

Mais leurs vies basculent lorsqu'une affaire d'agression impliquant leurs enfants, éclate sur le devant de la scène médiatique.

La Critique

Le récit se construit autour d'une confrontation des valeurs: Jae-gyu ne jure que par sa vision noire et blanche de la justice, tandis que son frère n'a que trop de facilité à se placer dans une zone grise.

Mais le film ne se contente pas d'une guerre entre deux esprits opposés. Il étudie la complexité d'un choix qui évolue, sous le poids de la culpabilité, de l'amour inconditionnel, de la volonté de préserver son intégrité et de la peur du regard social.

Un film à l'apparence du drame coréen classique : mise en scène élégante, enjeux sociétaux et scénario brillant, quoique partiellement absurde. A Normal Family s'inscrit dans la tradition d'un cinéma coréen contemporain qui rayonne à l'international, de par son audace, sa subtilité et son dynamisme.

Critique de Nolwenn