UN SIMPLE ACCIDENT de Jafar Panahi
Récap'
Iran, un soir d'été, un accident.
Un garagiste, ancien prisonnier politique, vient en aide à la famille accidentée. Il a alors l'impression de reconnaître son tortionnaire.
S'ensuit une aventure rocambolesque à bord d'un van entre vengeance et critique d'un régime oppressif.
La Critique
Lauréat de la Palme d'Or du Festival de Cannes de cette année, Un Simple Accident est, selon moi, un bon long-métrage sans pour autant être transcendant. Contrairement à d'autres films de Jafar Panahi, celui-ci est beaucoup plus académique et adopte un ton humoristique pour critiquer le régime oppressif iranien, rappelant un peu la Palme Anora de l'année dernière. La fin est pour moi la réelle plus-value puisqu'elle rappelle avec un ton plus sérieux le message du réalisateur.
Plus qu'un film, c'est avant tout la carrière et la prise de position politique d'un auteur que le festival a souhaité célébrer. Tout en saluant son travail, je ne peux m'empêcher de penser que sa proposition était moins intéressante que celles d'autres films au Festival de Cannes.
Mais j'ai tout de même énormément de respect pour ce cinéaste qui risque sa vie pour proposer des films condamnant les gouvernements tyranniques.
Critique de Pauline
THE LONG WALK de Francis Lauwrence
Récap'
Dans une Amérique dystopique et totalitaire, nous suivons Ray Garraty et 99 autres jeunes hommes contraints de participer à une marche à travers les États-Unis, qui ne s'achève que lorsqu'il ne reste plus qu'un seul candidat.
La Critique
Pour contextualiser, je n'ai pas lu le livre original avant de découvrir The Long Walk, ce qui m'a permis d'aborder le film sans attentes particulières. J'admets toutefois avoir eu quelques appréhensions quant au rythme du film (il faut dire que le titre Long Walk n'est pas particulièrement rassurant à ce sujet). Pourtant, j'ai été agréablement surpris : le réalisateur parvient à imposer son propre rythme grâce à une belle alternance entre des scènes très visuelles, parfois même gore, et d'autres plus posées qui nous permettent d'en apprendre davantage sur les personnages.
Malheureusement, les scènes plus posées ne nous permettent pas d'en apprendre suffisamment sur les personnages pour qu'on s'y attache vraiment, ce qui, à mon sens, affaiblit l'impact émotionnel de leurs disparitions. D'autres aspects du film m'ont déplu. Mais avec du recul, ces aspects s'expliquent par le concept même du film : comment reprocher le manque de diversité des paysages à un film illustrant une marche de 480 km aux États-Unis ? Finalement, je crois que c'est cette crédibilité qui m'a fait aimer The Long Walk et qui me pousse à vous le recommander.
Critique de Romain