LEFT-HANDED GIRL de Shih-Ching Tsou
Récap'
Shu-Fen, une mère célibataire criblée de dettes laissées par son ex-mari, s'installe à Taipei avec ses deux filles, I-Ann et I-Jing, pour ouvrir une cantine dans un marché nocturne de la capitale.
A travers 3 points de vue différents, celui d'une mère épuisée, d'une adolescente révoltée et d'une petite fille encore pleine d'innocence, ce film nous dévoile le quotidien d'une famille en pleine crise, en proie à la précarité et à la pression sociale.
La Critique
Malgré une apparence de drame familial, Left-Handed Girl est un film vibrant, parfois drôle, et qui nous touche par son réalisme. C'est le premier projet solo de la réalisatrice Shih-Ching Tsou, connue pour ses nombreuses collaborations avec Sean Baker. C'est un film au rythme rapide, au décor coloré et lumineux, entièrement tourné à l'IPhone, ce qui lui donne un air nostalgique, de vidéos d'enfance.
Left-Handed Girl reste une véritable critique de la société taïwanaise et de ses traditions, en particulier des contraintes qu'elles font peser sur les femmes. Néanmoins, pour moi, le personnage de Shu-Fen, est assez peu exploité. Elle reste mystérieuse, distante et peine à mettre en lumière toute son histoire. Le personnage de l-Ann m'a personnellement beaucoup marquée. Son attitude et sa colère se comprennent, car ce sont celles d'une adolescente en proie à l'injustice, à ses responsabilités et à ses erreurs. La relation qu'elle entretient avec sa sœur cadette est incroyablement touchante, et l'actrice de cette dernière, Nina Ye, nous livre une performance adorable et pleine de talent !
Critique de Nolwenn
LES AILES DU DÉSIR de Wim Wenders
Récap'
Dans ce film, des anges invisibles à l'œil humain errent dans le Berlin de l'après-guerre. Ils observent les hommes, tentent de les comprendre, et, surtout, les accompagnent dans leur existence solitaire, marquée par de nombreux doutes. Parmi eux, un ange, Damiel, ne souhaite plus rester passif et contemplateur, mais désire faire l'expérience de la vie humaine.
La Critique
Ce film se présente à la fois comme une expérience poétique et philosophique, nous invitant à plonger dans les tourments des Berlinois de l'époque. Il est agréable de se poser et d'écouter seulement les pensées intimes qui inondent le quotidien des hommes de ce temps.
Néanmoins, bien que Wim Wenders soit réputé pour ses oeuvres contemplatives, j'ai parfois trouvé le film un peu long et redondant dans ses dialogues.
Malgré tout, la question de l'identité est bien développée et demeure fondamentale dans cette oeuvre. Nous sommes davantage que notre apparence et nos paroles extériorisées : nos pensées et réflexions intérieures nous définissent bien plus que ce qu'on ne l'imagine.
Une mention spéciale à la bande-son qui est vraiment très bien réussie.
Critique de Annaïg